Imaginez : vous avez enfin décidé de créer votre vidéo, mais devant la page blanche, c’est la panique. J’ai moi-même connu cette sensation étrange le jour où j’ai voulu raconter l’histoire de mon premier échec entrepreneurial… et je ne savais absolument pas par où commencer ! C’est là que la découverte des cadres narratifs, comme un bon vieux GPS d’écriture, a tout changé pour moi. Dans ce billet, on va explorer ensemble les frameworks les plus appréciés (et parfois détournés !) pour structurer vos scripts, et surtout comment pimenter leur utilisation.
Décryptage des cadres : Petite galerie des plus utilisés
1. AIDA : Le chouchou des créateurs YouTube
Tu veux captiver rapidement ? AIDA est probablement le cadre le plus simple à prendre en main. Il fonctionne comme une recette express :
Attention : Attire l’œil, provoque la curiosité.
Intérêt : Donne une info qui intrigue ou concerne directement ton audience.
Désir : Fais monter l’envie, montre ce que l’on gagne à écouter la suite.
Action : Termine par un appel clair à l’action.
Sur YouTube, tu verras AIDA partout. Pourquoi ? Parce que ça marche, tout simplement. Tu veux vendre, teaser, ou juste faire cliquer ? AIDA, c’est le couteau suisse.
2. PASTOR : L’art de résoudre un problème
Tu as une solution à proposer ? PASTOR est fait pour toi. Il commence par le problème, puis il amplifie la douleur, raconte une histoire, propose une transformation, présente l’offre, et termine par une réponse attendue.
Problème : Identifier le problème du public pour se connecter et sympathiser avec ses défis.
Amplification : Mettre en évidence les conséquences de la non-résolution du problème pour motiver la recherche d’une solution.
Story & Solution : Partagez une histoire de réussite et présentez votre produit ou service comme solution.
Transformation : Décrivez les changements positifs et les avantages apportés par votre solution.
Offre : Présentez une offre claire et convaincante détaillant les fonctionnalités, les avantages et les bénéfices.
Réponse : Demandez une action spécifique avec un appel à l’action clair (CTA).
C’est le cadre idéal pour convaincre, surtout si tu veux que ton audience se reconnaisse dans la situation avant de lui offrir la solution.
3. 5C : Pour ceux qui aiment les histoires
Tu préfères raconter une histoire, avec un début, un conflit, un dénouement ? Le cadre 5C est parfait :
Contexte : Prépare le terrain avec des informations sur le décor, les personnages et la situation initiale.
Conflit : Présente des défis à surmonter pour les personnages, faisant passer l'histoire par la tension.
Climax : Le tournant émotionnel et dramatique de l'histoire, menant à une confrontation ou à une action décisive.
Conclusion : Résout les conflits, répond aux questions et apporte une conclusion, laissant le public satisfait.
Changement : Montre la transformation des personnages/situations, en soulignant le développement et la croissance.
Idéal pour les vidéos qui veulent embarquer l’audience dans un vrai récit, du storytelling pur jus.
4. SPIN : La vente, mais pas que…
Le cadre SPIN vient du monde de la vente. Il s’articule autour de la situation, du problème, des implications, et de la solution (ou bénéfice).
Situation : Établir la scène ou le contexte, en définissant l’état actuel et l’arrière-plan.
Problème : Identifiez et mettez en évidence un défi ou un problème spécifique qui doit être résolu, créant ainsi un sentiment d’urgence.
Implication : Explorer les conséquences plus larges du problème s’il n’est pas résolu, augmentant ainsi le désir d’une solution.
Solution/Bénéfice : Présenter une solution qui répond au problème et à ses implications, en montrant comment elle conduit à des résultats positifs
Un jour, j’ai voulu utiliser SPIN pour expliquer une recette de cuisine à des amis… Mauvaise idée. Décrire la situation (« On a faim »), le problème (« Pas d’ingrédients »), les implications (« On va mourir de faim »), puis la solution (« On commande une pizza »). Personne n’a cuisiné. Comme quoi, chaque cadre a ses limites !
5. WWH : L’education en mode turbo
Pour enseigner ou vulgariser, WWH (Why, What, How) est redoutable.
Pourquoi : Pourquoi ce sujet est important ?
Quoi : Qu’est-ce qu’il faut savoir ?
Comment : Comment ça marche concrètement ?
Exemples : Illustrations pour ancrer le message.
Récap : Résumé pour ne rien oublier.
C’est la structure préférée des formateurs et des créateurs de tutos.
6. Product Review (Revue de produit) : L’avis qui compte
Envie de donner ton avis sur un produit ou un service ? Le cadre Product Review te guide pas à pas :
Introduction : Commencez par une accroche captivante et donnez un aperçu du sujet.
Contexte : Présentez le problème que le produit résout pour planter le décor, suivi de détails concernant le produit.
Impressions : Décrivez vos premières réactions lorsque vous voyez, tenez et déballez le produit.
Fonctions : Evaluez les fonctionnalités clés et évaluez leur efficacité en tant que solution au problème envisagé.
Expérience : Partagez vos expériences personnelles en utilisant le produit et discutez de la manière dont il répond à vos besoins.
Avantages/Inconvénients : Fournissez une liste des avantages et des inconvénients du produit.
Conclusion : Résumez votre expérience globale et votre opinion sur le produit, et proposez des recommandations pour les types d’utilisateurs que le produit servirait le mieux.
Parfait pour les tests, comparatifs, ou même les critiques de lieux et d’expériences.
Quel Cadre Choisir ?
Chaque framework a son terrain de jeu. AIDA pour le marketing rapide, PASTOR pour convaincre, 5C pour raconter, SPIN pour persuader, WWH pour enseigner, Product Review pour tester.
Tu peux jongler entre tous ces cadres et trouver celui qui colle à ton projet. Parfois, il faut tester, se tromper, recommencer. C’est comme ça qu’on apprend.
Trouver (et casser) son cadre : Attention à la routine !
1. Le mythe du « Cadre parfait »
Tu cherches le cadre narratif idéal pour ton script vidéo ? Mauvaise nouvelle : il n’existe pas de cadre parfait universel. Chaque vidéo, chaque public, chaque sujet demande une approche différente. Ce qui marche pour une vidéo de démo produit ne fonctionne pas forcément pour une histoire inspirante ou un tutoriel éducatif.
Pourquoi ? Parce que les frameworks (AIDA, PASTOR, 5Cs, SPIN, WWH…) sont des outils, pas des recettes magiques. Ils structurent, ils rassurent, mais ils ne remplacent jamais ta personnalité ni ta vision.
2. Les dangers de la routine : Quand le script devient prévisible
Tu as déjà regardé une vidéo qui semblait dynamique, bien montée… mais où tu savais exactement ce qui allait se passer à chaque seconde ? C’est le piège d’une application trop mécanique des cadres narratifs.
Le spectateur devine la prochaine étape.
L’énergie retombe, même si le rythme est rapide.
L’authenticité disparaît au profit d’une structure trop visible.
C’est comme suivre une chorégraphie sans jamais improviser : efficace, mais sans âme.
3. Injecter du vivant : Comment sortir du script prévisible
Bonne nouvelle : tu peux casser la routine sans tout jeter. Quelques astuces simples pour donner du relief à tes scripts :
Anecdotes personnelles : Raconte une mini-histoire vécue, même si elle semble anodine.
Digressions brèves : Autorise-toi un détour, une réflexion spontanée.
Auto-dérision : Glisse une remarque drôle sur toi-même ou sur le sujet.
Ce sont ces petits écarts qui rendent le script vivant. Le spectateur sent qu’il y a une vraie personne derrière le texte, pas juste une machine à vendre ou à informer.
4. Mixer les frameworks : L’art de la combinaison
Pourquoi se limiter à un seul cadre ? Tu peux très bien commencer avec la structure PASTOR pour poser un problème, puis enchaîner sur le WWH pour expliquer concrètement comment le résoudre. Ou bien, utiliser le 5Cs pour raconter une histoire, mais glisser une séquence AIDA au moment de l’appel à l’action.
Exemple : Tu présentes un produit : commence par une anecdote (5Cs), détaille le problème (PASTOR), puis termine par un appel à l’action (AIDA).
Le mélange casse la monotonie et surprend ton audience.
C’est là que la créativité entre en jeu. Je vous encourage justement à tester, mixer, tordre les cadres pour trouver votre propre alchimie. Un script vidéo, ce n’est pas qu’une formule : c’est aussi ton vécu, ton ton, ta façon unique de raconter.
5. Ose tordre les règles
La vraie créativité, c’est de s’approprier les cadres… puis de les tordre. Un peu comme un chef qui connaît les bases, mais qui ajoute toujours sa touche secrète.
Teste plusieurs frameworks, combine-les, improvise. Ce n’est pas grave si tout n’est pas parfaitement symétrique. Parfois, c’est dans l’imperfection que naît l’authenticité.
Tu as la liberté de choisir, d’essayer, de recommencer. Parce qu’au fond, écrire un script, c’est un art – et l’art, ça ne s’enferme pas dans une routine.
Frameworks et outils : Quand la technologie dépoussière l’inspiration
L’IA, un allié pour structurer et chercher plus vite
On entend souvent que l’intelligence artificielle va tout remplacer. Mais en réalité, elle est surtout là pour te soutenir.
Tu te demandes comment ? Imagine que tu veux écrire une vidéo éducative. Tu choisis le framework WWH (Why-What-How), et l’outil IA va te guider pour poser les bonnes questions, organiser tes idées, et même te suggérer des exemples concrets. Résultat : tu passes moins de temps à tourner en rond, et plus de temps à peaufiner ton message.
Libérer du temps pour la créativité
Pourquoi s’acharner sur des tâches répétitives quand la technologie peut s’en charger ? C’est une vraie question. Plus tu automatises la recherche, la structure, ou même la rédaction de base, plus tu peux te concentrer sur ce qui rend ton contenu unique.
C’est un peu comme en cuisine : tu peux passer deux heures à éplucher des légumes, ou utiliser un robot pour aller plus vite et te consacrer à l’assaisonnement, à la présentation, à l’inventivité.
L’IA ne va pas écrire à ta place ce qui fait ta patte. Elle ne va pas inventer ton humour, ni tes anecdotes personnelles. Mais elle va t’aider à aller droit au but, à éviter la page blanche, et à tester de nouveaux cadres narratifs sans te perdre dans la technique.
Conclusion : Ose mélanger cadres et créativité
En fin de compte, les frameworks et outils IA ne sont pas là pour brider ton imagination. Au contraire, ils t’offrent une base solide, te font gagner un temps précieux, et t’invitent à explorer de nouvelles façons de raconter tes histoires.
N’hésite pas à tester différents cadres, à mélanger les styles, à casser les codes quand tu sens que c’est le bon moment. La technologie est là pour te soutenir, pas pour te remplacer.
TL;DR: : Trouver le bon cadre narratif pour votre script vidéo, ce n’est pas suivre une recette figée – c’est apprendre à jouer avec les outils (AIDA, PASTOR, 5C, etc.), à mixer rigueur et créativité, pour finalement surprendre (et captiver) votre audience.
